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Force aérienne chinoise
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La première utilisation d'aéronefs au sein de l'armée populaire de libération remonte à la guerre sino-japonaise mais la constitution d'une force aérienne à part entière date de l'été 1949 avec la création du Groupe de Vol Nanyuan chargé de la protection aérienne de Pékin. Ce groupe dispose alors de 40 aéronefs saisies aux Forces armées de la république de Chine.
Avec la proclamation de la libération de la Chine, le , la force aérienne chinoise fut fondée le . Dès novembre 1950, elle participe à un conflit majeur, la guerre de Corée où avec des unités de l'armée de l'air soviétique volant sous cocarde chinoise; elle affronte les forces armées des États-Unis et la coalition sous drapeau de l'ONU. La livraison d'aéronefs en provenance de l'URSS débute dès 1951 et la Chine obtient deux ans plus tard des licences pour la production de ces aéronefs. L'aide soviétique ne se limite pas à la fourniture d'équipements mais participe également à la formation du personnel chinois et à la défense de l'espace aérien de certains sites face à Taïwan en 1950. Elle affrontera la Force aérienne de la république de Chine dans des combats aériens de grande ampleur lors de la Seconde crise du détroit de Taïwan en 1958.
Dans les années 1960, la rupture sino-soviétique entraînera une période difficile pour l'armée de l'air chinoise. La fin de l'aide soviétique combinée à la concurrence nouvelle exercée par le programme de missiles balistique chinois vont contribuer à un affaiblissement de cette force aérienne. Cependant, de nouvelles conceptions locales d'aéronefs (Shenyang J-8 - basé sur le MiG-21 ou des copies d'hélicoptères comme le Super Frelon français) permettra un redressement progressif. Ainsi l'industrie de l'armement de la république populaire de Chine livre des aéronefs de combat à l'armée populaire vietnamienne à partir de 1965.
Entre la guerre du Viêt Nam et la fin des années 1980, les équipements de la force aérienne chinoise sont constitués quasi exclusivement d'appareils obsolètes d'origine soviétique. Le rôle de l'aviation chinoise était alors le soutien de l'armée de terre chinoise face à une éventuelle invasion de chars de l'armée rouge. Dans ce contexte, la guerre sino-vietnamienne de 1979 n'a vu qu'une intervention très limitée de l'aviation.
Dans les années 1980, la force aérienne chinoise accentua ses efforts sur la formation de ses pilotes et reçut le soutien des nations occidentales jusqu'en 1989. Avec les manifestations de la place Tian'anmen, et la répression organisée par l'armée, l'ONU vota un embargo total sur les ventes d'armes à la république populaire de Chine. Mais en 1991, l'effondrement de bloc soviétique permettra à la république populaire de Chine et à la Russie d'améliorer leur relations. Ainsi, la Russie redevient un fournisseur d'armements de la République populaire.
Modernisation
Au début des années 1990, l'armée de l'air chinoise entame une vaste modernisation qui prévoit le retrait des avions dépassés et leur remplacement partiel par des appareils plus modernes. Ainsi la force aérienne diminue ses effectifs tout en assurant une meilleure qualité de ses équipements. Ce programme débute par l'acquisition de Su-27 et Su-30 et la conception du Chengdu J-10 et du JF-17 Thunder en collaboration avec le Pakistan pour ce dernier.
Puis la république populaire de Chine obtient en 1996 la licence pour la production locale de 200 Su-27 (Shenyang J-11) et une nouvelle acquisition de Su-27 et Su-30 permet de continuer cette modernisation mais en 2004, l'industrie de l'armement de la république populaire de Chine après avoir produit 95 J-11 et commencé la production du J-10 a annulé le contrat du J-11, arguant que le matériel russe était trop limité technologiquement. Pourtant, en 2007, Pékin a sorti le J-11B, qui est en fait une réplique de Su-27 biplace - sauf le moteur, le radar et le tableau de bord. En 2015 la China annonce avoir signé un contrat avec la Russie d'un montant de 2,5 milliards de $ pour la fourniture de 24 Su-35, l'accord de vente comprend également la livraison d'équipements de soutien au sol et de moteurs de rechange. Les dernières livraisons ont eu lieu en 2018.
Depuis 2010 l'armée de l'air Chinoise se transforme massivement et très rapidement. Elle a amélioré ses capacités dans plusieurs domaines, notamment les chasseurs, les missiles avancés, les systèmes de détections aériens avec des radars AESA et de nouveaux types d'AWACS comme le KJ-2000 ou le KJ-600 qui a effectué son 1er vol en 2020. Elle a également entamé des réformes majeures en matière de formation et de doctrines. Les dirigeants Chinois ont réalisé que la force brute était insuffisante pour contrer l'intervention américaine dans les affrontements autour du détroit de Taiwan et ont donc investi massivement dans un plus large éventail de capacités conventionnelles pour faire passer la PLAAF d'une force importante et technologiquement inférieure à une position avantageuse en termes de qualité et de quantité.
Par ailleurs, le programme de modernisation est complété par une redéfinition des missions de la force aérienne. Le transport aérien, jusqu'ici négligé, augmente sa capacité avec l'annonce en 2005 de la commande de 30 Il-76 et 8 avions ravitailleurs Il-78. Des multiplicateurs de forces tels avion radar et avion ravitailleur sont également en service depuis les années 2000. Mais également la conception d'un avion de transport lourd a commencé en 2006 qui a débouché sur la production du quadrimoteur Xian Y-20, initialement équipé de moteurs russe il est désormais équipé des moteurs chinois WS-20. De nombreuses variantes sont en cours de test ou de developpement, en particulier une version ravitailleur aérien et AWACS. La version ravitailleur YY-20 est censé remplacer le H-6U qui ont été mis en service au début des années 90.
La conception du Chengdu J-20, le premier avion de chasse furtif de cinquième génération d'origine Chinoise a débuté au début des années 2000 avec son premier vol effectué le 11 janvier 2011. L'avion est officiellement entré en service en 2018, il était équipé d'un moteur russe le Saturn AL-31F M2 mais à partir de 2021 le moteur Chinois Shenyang WS-10 a commencé à être installé sur ces aéronefs. En 2023 il est annoncé que le moteur WS-15 est entré en production de masse, ce moteur doit permettre au J-20 d'avoir la capacité supercroisière, c'est-à-dire être capable de dépasser la vitesse du son sans avoir recours à la postcombustion,.
En 2008 et fin 2011, on estime que le nombre d'avions de combat moderne (J-10, J-11, Su-27, Su-30 et J-8F) est passé de 500 à plus de 1 200, les Chengdu J-7, copies du MiG-21, étant en décembre 2011 retiré des premières lignes. En 2013, on estimait que la Chine disposait de 400 chasseurs modernes de quatrième génération, et le nombre d’avions de quatrième génération devait encore augmenter. Le pourcentage de chasseurs de quatrième génération est passé de 30 pour cent en 2010 à 50 pour cent en 2015, prévoyant une structure de force majoritaire de quatrième génération dans un avenir proche. La PLAAF s'est également concentrée sur le développement d'options de frappe à longue portée avec des plates-formes de bombardiers améliorées basées sur des missiles de croisière à longue portée Xian H-6K, ainsi que sur le déploiement d'avions plus polyvalents tels que le Shenyang J-16. En 2014, le Pentagone a noté que la PLAAF comblait rapidement l’écart en matière de formation, d’équipement et de capacités de projection de puissance avec les États-Unis.
De 2014 à 2016, la PLAAF a intensifié ses efforts opérationnels conjoints avec la marine de l’APL, en renforçant ses capacités de projection de puissance et de frappe expéditionnaire avec d’autres branches de service, et s’est engagée dans des missions de patrouille conjointes avec la marine de l’APL en mer de Chine orientale et méridionale. En 2016, l'APL a créé la Force de soutien stratégique de l'Armée populaire de libération, qui a supprimé les responsabilités de la PLAAF dans le domaine de l'espace et de l'information, laissant l'armée de l'air concentrée sur les opérations aériennes, la défense aérienne, la guerre électronique, l'alerte précoce aéroportée et les missions de frappe air-sol. Dans le même temps, la PLAAF a activement développé l'un des systèmes de défense aérienne intégrés sophistiqués, capable de fournir une couverture de défense aérienne au-delà du littoral et des frontières. La même année, le général de la PLAAF Ma Xiaotian(en) a annoncé que la Chine développait un nouveau type de bombardier à longue portée lors de la journée portes ouvertes de l'armée de l'air, qui sera plus tard baptisé bombardier furtif Xian H-20Xian H-20.
Après la réforme, les analystes ont noté que les opérations conjointes et les capacités de combat intégrées de la PLAAF avaient été considérablement améliorées. En mars 2017, la PLAAF a mis en service le chasseur furtif Chengdu J-20 et a formé la première unité de combat en février 2018, faisant de la Chine le deuxième pays au monde et le premier en Asie à déployer un avion furtif opérationnel. À peu près à la même époque, la PLAAF a introduit les missiles PL-10 et PL-15 pour améliorer sensiblement sa capacité de combat aérien notamment en combat hors de la portée visuelle qui est une caractéristique pour les combats aériens modernes. En 2019, certains chercheurs en aviation pensaient que les plates-formes d'armes chinoises avaient atteint à peu près la parité avec leurs équivalents occidentaux et surpassaient la Russie dans la plupart des aspects du développement et de la mise en œuvre de la technologie aéronautique,,. En 2019 et 2020, la PLAAF a commencé à réformer son programme de pilotage et ses programmes de formation de transition, en intégrant des entraîneurs avancés d'avions à réaction et des chasseurs en service actif dans des académies de formation dédiées, mettant ainsi fin à la pratique traditionnelle de formation des pilotes dans les unités opérationnelles. La mesure a amélioré l'efficacité de la formation et a évité que les unités actives ne soient détournées des responsabilités de défense.
En 2022, selon la presse britannique, plus de 30 anciens pilotes britanniques ont été recrutés par l'armée chinoise pour "les aider à comprendre les tactiques et modes d'opération des aviations militaires occidentales". Les autorités britanniques ont annoncé qu'elles allaient bloquer ces recrutement. Ces pilotes seraient payés jusqu'à 240.000 Livres par an. Selon Le Figaro, des soldats pilotes français auraient également été approchés par les autorités chinoises. Selon certains articles les pilotes français sont très recherchés car la France est le seul pays en dehors des États-Unis à opérer un porte-avions nucléaire avec catapulte CATOBAR.
Des pilotes de nombreux autres pays ont participé à ces formations comme des pilotes allemands, australien ou canadien,.
Organisation
Le quartier général de la force aérienne regroupe le commandement de l'ensemble de l'armée de l'air chinoise. Il dispose de quatre départements, assurant diverses fonctions au sein de l'armée (Commandement, Logistique, Équipement et Politique). L'espace aérien chinois est divisé en sept régions. Ces régions disposent d'entre deux et sept divisions, constituées chacune de trois régiments. Ces régiments sont divisés en trois escadrons. L'armée de l'air chinoise dispose par ailleurs de plus de 130 bases aériennes réparties sur l'ensemble du territoire chinois, d'une centaine de sites pour missiles anti-aériens et de 16 000 canons antiaérien.
Aéronefs
L'estimation du parc aérien chinois est difficile car le gouvernement chinois communique très peu sur ses forces armées. Les estimations les plus probables font état de 4000 aéronefs dont 3000-3500 aéronefs de combat. Cependant, beaucoup de ces aéronefs sont vieillissants et la Chine a entamé un vaste programme de modernisation. En 2023 on estime qu'environ 60% de la force aérienne chinoise dispose d'appareils considérés comme modernes ou très avancés.
Cette liste ne comprend pas les aéronefs en dotation dans l'aviation navale, l'armée de terre, les troupes aéroportées et de marine.
Les appareils en service uniquement dans l'armée de l'air sont les suivants, :