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Parti radical de gauche
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Le Parti radical de gauche (PRG) est un parti politiquefrançais de centre gauche, républicain et laïc, créé en 1972 par des membres dissidents du Parti radical. Il connaît plusieurs dénominations au cours de son existence, notamment celle du Mouvement des radicaux de gauche (MRG) de 1973 à 1994.
Le parti décide en 2017 d'entamer un processus d'union avec le Parti radical au sein du Mouvement radical (MR). Avant la dissolution prévue du PRG, sa direction nationale décide de restaurer son indépendance début 2019. Une partie des membres font alors le choix de rester au MR. Guillaume Lacroix devient dans la foulée président du parti.
Histoire
1972-1973 : Mouvement de la gauche radicale-socialiste
Selon Frédéric Fogacci, historien spécialiste du radicalisme et directeur des études à la Fondation Charles-de-Gaulle, « la rupture de 1972 s'est faite au moment de l'union de la gauche. Son président d'alors, Jean-Jacques Servan-Schreiber, refuse de s'allier aux communistes. Mais ceux qui, localement, avaient besoin des voix de la gauche pour gagner aux législatives de 1973, ont fait scission pour sauver leur siège. Il s'agissait davantage de stratégies locales que de désaccords idéologiques ».
Le mouvement prend ensuite le nom de Mouvement de la gauche radicale-socialiste (MGRS), qui l'emporte sur Mouvement d'action radical-socialiste (MARS).
1973-1994 : Mouvement des radicaux de gauche
En , son nom change et devient Mouvement des radicaux de gauche (MRG).
Les tentatives de Robert Fabre qui voulait accueillir au sein du MRG un certain nombre de gaullistes de gauche, comme Léo Hamon ou Jean Charbonnel, lui valent de solides inimitiés de la part des radicaux de gauche les plus proches du PS. Il est nommé, en 1978, Médiateur de la République par Valéry Giscard d'Estaing. Son départ est suivi de l'exclusion de plusieurs de ses proches.
Le Mouvement des radicaux de gauche gagne la présidence du Conseil régional de la Corse en 1974 avec François Giacobbi et la garde jusqu’en 1980 pour la récupérer en 1981-1982. En 1982, la Corse change de statut et devient une collectivité territoriale, dès lors c’est le président de l’assemblée de Corse qui dirige l’exécutif insulaire. Prosper Alfonsi (MRG) président de la région corse devient président de l’assemblée de Corse et le reste jusqu’en 1984. Après 1984, la droite remporte les élections territoriales.
La candidature de Michel Crépeau à l'élection présidentielle de 1981 est décevante. Il obtient 2,09 % des voix. Le MRG participe au gouvernement et obtient 14 élus aux élections législatives.
Aux élections européennes de 1984, le MRG présente une liste commune avec des écologistes (dont Brice Lalonde) et l'UCR d'Olivier Stirn. La liste « Entente radicale écologiste pour les États-Unis d'Europe » obtient 3,32 % des voix, mais aucun élu.
Aux élections législatives de 1986, une tentative de présenter des listes autonomes en alliance avec le MGP (Mouvement gaulliste populaire) achève de convaincre le MRG que l'alliance avec le PS demeure la seule solution raisonnable pour sa survie. Seuls sept députés sont élus. Dès lors, François Doubin puis Émile Zuccarelli s'emploieront, à la tête du MRG, à reconstruire tout à la fois une identité politique aux radicaux de gauche et une alliance équilibrée avec le Parti socialiste.
En 1993, le MRG ne compte plus que six députés dont une nouvelle recrue : Bernard Tapie qui adhère le . Le MRG des Bouches-du-Rhône et « Énergie Sud », créé aux élections régionales de mars 1992 par Bernard Tapie, fusionnent.
Le , le parti abrège son nom pour s'appeler tout simplement « Radical », mais il garde en sous-titre la mention « Mouvement des radicaux de gauche, de la réforme et de la république ».
En , Jean-François Hory, président du mouvement, annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'avril suivant ; il propose notamment la « mise hors la loi » du chômage des jeunes et la « fiscalisation de la protection sociale ». Il se retire quelques mois plus tard, devant les sondages défavorables et faute de soutien de Bernard Tapie et des cadres du MRG (Émile Zuccarelli, Michel Crépeau ou Roger-Gérard Schwartzenberg, qui préfèrent soutenir Lionel Jospin dès le premier tour). Jean-François Hory quitte alors la présidence du MRG.
1996-1998 : Parti radical-socialiste
En , Jean-Michel Baylet succède à Jean-François Hory et s'associe avec une autre figure médiatique, Bernard Kouchner qui est alors nommé « président délégué à l'innovation politique ». Le parti est rebaptisé Parti radical-socialiste (PRS) le .
Le parti est rebaptisé Parti radical de gauche le .
Durant l'élection présidentielle de 2002, le PRG choisit d'être représenté par une personnalité non membre, Christiane Taubira, députée de Guyane. Cette décision crée au sein du PRG de fortes tensions, plusieurs de ses élus et dirigeants et au premier plan d'entre eux Émile Zuccarelli choisissant de soutenir la candidature du républicain Jean-Pierre Chevènement. Christiane Taubira obtient 2,32 % au scrutin présidentiel. Elle intègre provisoirement le PRG en qualité de vice-présidente avant de renoncer à cette fonction en 2005 et d'appeler avec Émile Zuccarelli et une majorité de députés PRG à voter « non » au référendum du sur le projet de Traité constitutionnel européen. Le PRG apparaît alors divisé entre un courant « social-libéral » autour de Jean-Michel Baylet et un courant républicain de gauche conduit par Émile Zuccarelli conforté par ses victoires consécutives au référendum insulaire puis au référendum sur le TCE.
En 2008, six députés radicaux de gauche et des sénateurs du RDSE se prononcent en faveur de la révision de la constitution et contribuent à ce que celle-ci soit adoptée.
Lors des élections régionales de 2010, la vague rose apparue lors des précédentes élections régionales de 2004 est consolidée, le PS et le PRG gardent toutes leurs régions. Le PRG arrache la Corse à la droite. Il ne reste à la droite que l’Alsace. D’ailleurs, si dans toutes les régions le PS est tête de liste et le PRG son allié, en Corse la situation est inversée. Le PRG fort de son ancrage local présente deux listes: une avec Émile Zuccarelli, maire de Bastia à sa tête et une avec Paul Giacobbi, fils du 1er président de la région Corse. La liste Giacobbi arrive devant, les deux listes PRG fusionnent et gagnent les élections territoriales. La Collectivité territoriale de Corse repasse aux mains des radicaux de gauche 26 ans après l’avoir dirigée. Paul Giacobbi est élu président du conseil exécutif de Corse, le 25 mars 2010 ; il le reste jusqu’en décembre 2015.
Jean-Michel Baylet se présente à la primaire citoyenne de 2011 organisée par le Parti socialiste afin de faire candidature commune à la présidentielle. Il finit en dernière position avec 0,6 % des voix. En , les statuts d'un « Pôle radical et écologiste » sont signés entre le PRG et Génération écologie,.
Le , Sylvia Pinel succède à Jean-Michel Baylet à la présidence du PRG. Exerçant cette charge par intérim, elle doit affronter lors du congrès de septembre un autre candidat à la présidence du parti, Guilhem Porcheron, ce qui rompt avec les pratiques en cours sous la présidence de Jean-Michel Baylet, qui était élu par acclamation ou à mains levées. Après avoir annoncé sa candidature l'élection présidentielle de 2017 sans passer par la primaire de gauche, Sylvia Pinel fait voter sa participation à ladite primaire, : elle termine en avant-dernière position, avec 2,02 % des voix. Alors que le parti soutient le vainqueur de la primaire, Benoît Hamon, plusieurs personnalités du PRG, comme Jean-Michel Baylet, Thierry Braillard et Annick Girardin, appellent à voter pour le candidat En marche, Emmanuel Macron,.
Annick Girardin et Jacques Mézard font leur entrée dans le gouvernement Édouard Philippe après la victoire d’Emmanuel Macron. Si le PRG propose au nouveau président « une coalition large de gouvernement, capable de lui assurer une majorité présidentielle pour agir utilement dans l'intérêt de la France et des Français », aucun accord électoral n'est conclu entre les deux partis, le MoDem étant l'unique parti à être associé par La République en marche aux élections législatives. Après le scrutin, le PRG essaie sans succès de constituer à l'Assemblée nationale un groupe indépendant du groupe socialiste rassemblant les radicaux de gauche, des dissidents socialistes (comme Manuel Valls), des divers gauche et des écologistes.
Après les élections législatives de 2017, le projet de fusion prend corps. Le 15 et , les deux partis se rassemblent lors d'universités d'été communes à Montpellier. Pour l'occasion, trois noms ont été déposés pour le nouveau parti réunifié : Les Progressistes, Force sociale et libérale et La République radicale. La réunification des deux partis est soumise au vote lors du congrès organisé conjointement par les deux partis les 9 et . Les deux partis fusionnent en un Mouvement radical (MR). Le parti réunifié est coprésidé, durant une période de transition de deux ans, par Laurent Hénart et Sylvia Pinel.
Opposés à la fusion, Virginie Rozière et Stéphane Saint-André annoncent la création d'un nouveau mouvement politique, Les Radicaux de gauche, dont ils sont les co-présidents. En réaction, Sylvia Pinel décide de les démettre de leurs fonctions au sein du PRG.
Depuis 2019 : relance du parti
Le , avant l'extinction de la période transitoire de deux ans à l'issue de laquelle le PRV et le PRG devaient pleinement fusionner, le comité exécutif du PRG décide de quitter le Mouvement radical, redoutant que ce dernier ne rejoigne la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron lors de son congrès du . En effet, une partie du MR avait tendu la main à La République en marche en vue des élections européennes. Guillaume Lacroix est élu à cette occasion président du PRG. Sylvia Pinel s'associe à cette démarche et renonce à la co-présidence du MR.
Le , le PRG se réunit pour officialiser la décision,. Son président annonce vouloir à cette occasion « refonder le centre-gauche » et appeler à la « création d'une fédération des forces humanistes et sociales ».
Lors de la convention nationale du PRG du , le parti change de nom et devient « PRG – Le centre gauche »,. Guillaume Lacroix est élu à bulletin secret ce même jour. Le parti se présente comme un allié de l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.
Le 18 décembre 2021, le PRG annonce son soutien à la candidature de Christiane Taubira à l'élection présidentielle de 2022, alors que celle-ci a annoncé la possibilité d'une candidature,. Finalement, le parti annonce le 14 février 2022 se mettre en retrait de cette candidature ajoutant que les élus PRG seraient libres de soutenir Christiane Taubira. Le parti ne soutient, en ce sens, aucun candidat, regrettant l'impossibilité pour la gauche de s'unir pour cette élection présidentielle.
Pour les législatives de 2022, le Parti radical de gauche a décidé de ne pas rejoindre la NUPES aux côtés des insoumis, des écologistes, des socialistes et des communistes et ainsi présenter des candidatures indépendantes dans une centaine de circonscriptions,. La formation souhaite rallier les candidats socialistes dissidents, également opposés à la NUPES, au sein d'une « Gauche au réel » (républicaine, écologiste, européenne et laïque) qui doit rassembler le centre gauche opposé à Emmanuel Macron.
Le Parti radical de gauche a perdu ses deux sièges de députés lors de ces dernières législatives mais conserve un député apparenté (Olivier Falorni), qui rejoint toutefois le groupe MoDem trois mois plus tard.
Depuis les présidentielles 2022, et en réaction à la création de la NUPES, quelques élus locaux ont rejoint le PRG, et les députés socialistes « dissidents » se sont rattachés financièrement au PRG.
Le 11 mars 2023, le PRG rejoint La Convention, mouvement créé par l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qu'il avait d'ailleurs initialement soutenu pour la présidentielle,,.
Lors de la Convention national du parti, le 23 novembre 2023, devant la présence de Bernard Cazeneuve, Guillaume Lacroix annonce la candidature de son parti aux européennes, il prendra la tête de cette liste,.
Le 2 février 2024, le PRG annonce la création d'une coalition pour l'Europe et les territoires "anti-Nupes" pour les élections européennes, "une liste de rassemblement affranchie de tout extrémisme, représentative de toute la société et respectueuse de tous les territoires",. Cette coalition regroupe outre le PRG, les régionalistes de Régions et peuples solidaires, les pro européens de Volt France. Elle est rejointe par les composantes du mouvement de la Convention de Bernard Cazeneuve comme le Mouvement des Citoyens, le Mouvement des Progressistes et le Collectif des Sociaux démocrates réformateurs (dissidents de Territoires de Progrès), .
Le 20 avril 2024, lors du meeting qui s'est tenu à Labège (près de Toulouse), le PRG et ses alliés dévoilent le programme et les 81 noms de leur liste dénommée (ETE) "Europe, Territoires, Ecologie",.
Présidents
Légende explication: Nom du président (Année du mandat / Nom de la parti, si un changement de nom se produit, il sera barré, l'ordre va du nom le plus récent au plus ancien).
Ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, du Commerce extérieur et de l’Aménagement du territoire, chargé du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme dans le gouvernement Michel Rocard (1)
Ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, chargé du Commerce et de l'Artisanat dans le gouvernement Michel Rocard (2)
Ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie et des Finances, chargé de l'Artisanat, du Commerce et de la Consommation dans le gouvernement Édith Cresson
Ministre déléguée à la Décentralisation auprès de la ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault (2)
À la suite des élections législatives de juin 2017, le PRG remporte deux sièges sous étiquette PRG et en tant que soutiens de la majorité présidentielle. Les sortants Alain Tourret (LREM), suspendu de ses fonctions au sein du PRG pour son soutien à Emmanuel Macron et opposé à une candidate PRG sur sa circonscription, Joël Giraud (PRG) et Jacques Krabal (PRG) sont quant à eux réélus sous une autre étiquette. En outre, Stéphane Mazars et Anne Blanc sont des conseillers départementaux et membres du PRG mais sont élus à l'Assemblée nationale sous l'étiquette LREM. Stéphanie Kerbarh est quant à elle aussi membre du PRG lors de son élection tout en recevant l'investiture LREM.
Les JRG - Jeunes de centre gauche sont reconstitués lors de la convention du PRG de 2019. Ils regroupent les adhérents du parti âgés entre 15 et 29 ans.
Le Parti radical de gauche est mentionné sur les affiches de campagne des candidats de gauche dans la série Baron noir et plus particulièrement pendant la campagne présidentielle de Philippe Rickwart.
↑Lou Fritel, « Présidentielle : pourquoi le PRG soutient Christiane Taubira, "une femme libre mais pas sans aspérité" », Marianne, (lire en ligne, consulté le )