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Le français d'Alsace est une forme de français dont les tournures sont influencées par la langue alsacienne. Le français de Moselle (de Moselle-Est plus particulièrement) qui, lui, est influencé par le francique lorrain, comporte des similitudes avec le français d'Alsace.
L'accent alsacien se caractérise par une accentuation lexicale très marquée de la première syllabe des mots, au lieu de l'accentuation syntaxique du français standard qui accentue la dernière syllabe de chaque proposition. On observe également une prononciation très fermée des voyelles /o/ et /ø/ et une certaine dénasalisation. Enfin, à l'instar de l'accent allemand, certains sons sont parfois dévoisés, notamment les phonèmes /ʒ/, /b/ et /v/ réalisés respectivement , et .
De façon plus marginale, on observe également une diphtongaison des interjections monosyllabaires ; ainsi on entend : et pour « oh ! » et « euh ! ».
Toutes ces particularités proviennent du substrat alsacien, langue germanique, dont les formes archaïques se rapprochent parfois de l'ancien allemand.
À noter également qu'en Alsace, le mot « oui » est parfois prononcé .
Le français d'Alsace est marqué par le phénomène de calques germaniques. Ainsi on trouvera par exemple l'expression « manteau de pluie » (Regenmantel) pour un « imperméable ». On observe également un usage des pronoms et des prépositions différents de l'usage usuel du français.
On entend les tournures : « Ils ne viennent pas avec… » (sie kommen nicht mit… du verbe à particule séparable allemand mitkommen) et également « demander quelqu'un » au lieu de « demander à quelqu'un » (traduction littérale de jemanden fragen). Les locutions « comme dit », « là il est » sont calqués sur la syntaxe germanique. Enfin, sous l'influence de l'allemand doch, le mot « donc » s'emploie souvent au sens de « pourtant » (au cas de « Tu ne le sais pas ? Je te l'ai donc dit ! »). On trouve également des traductions littérales comme « bleuter » (de l'expression allemande blau machen) pour « faire l'école buissonnière » ; les personnes âgées emploient également « ça donne » (de l'expression allemande es gibt) pour « il y a » ; « comme dit » (de l'allemand wie gesagt) utilisé comme « comme il a été dit précédemment ».
Les téléviseurs et les ampoules ne « brûlent » plus quand ils ne fonctionnent plus. On dit également « fermer » à la place d'« éteindre », par exemple dans : « Je ferme la lumière. ».
Lorsqu'il y a du courant d'air, on dit que « ça tire » (de l'allemand es zieht). Si tout va bien, on peut dire que « c'est en ordre » (de l'allemand in Ordnung).
Plusieurs mots alsaciens sont utilisés même par les francophones et les Français issus de l'immigration vivant en Alsace, sans même avoir conscience de leur origine dialectale.
Sans entrer dans les détails de la gastronomie, on retrouve :
La liste ci-dessous regroupe les principaux termes spécifiques au français d'Alsace :
À noter, trois interjections :