Wiki90 : Encyclopédie du style des années 90 sur le Web
Dans le monde moderne, Gagaouzes assume un rôle fondamental dans notre société ! Que ce soit par son impact sur la culture, l’art, la politique ou la technologie, Gagaouzes a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’humanité. De l’Antiquité à l’ère numérique, Gagaouzes a fait l’objet d’études, d’admiration et de controverses. Dans cet article, nous explorerons l'impact de Gagaouzes sur différents aspects de la vie quotidienne, en analysant son influence dans le passé, sa pertinence dans le présent et ses possibles répercussions dans le futur. Nous commencerons par examiner la signification historique de Gagaouzes, puis nous approfondirons son importance aujourd'hui et projetterons son évolution possible dans les années à venir. Préparez-vous à découvrir un univers infini de possibilités autour de Gagaouzes !
Moldavie | 126 010 (2014) |
---|---|
• Gagaouzie | 112 403 (2014) |
Ukraine | 31 900 |
Turquie | 15 000 |
Russie | 13 690 |
Biélorussie | 204 |
Bulgarie | 40 |
Population totale | 300 000 |
Langues | Gagaouze, russe et roumain |
---|---|
Religions | Christianisme orthodoxe |
Ethnies liées | Turcs et autres peuples orthodoxes des Balkans |
Les Gagaouzes (en gagaouze : Gagauzlar) sont un peuple de langue turcique et de confession chrétienne orthodoxe, vivant minoritairement dans les Balkans (Gagaouzes balkaniques en Bulgarie et dans les régions de Kumanovo et Bitola en Macédoine du Nord) et majoritairement (depuis 1828) dans le Boudjak, une région historique aujourd'hui partagée entre la Moldavie et l'Ukraine.
Les dénominations traditionnelles, Gökoğuzlar en turc et Гаговцы / Gagovtsy en russe, jugées l'une obsolète, l'autre péjorative, ont été remplacées depuis 1991 par l'ethnonyme revendiqué par les Gagaouzes eux-mêmes, par la voix de leur premier président Stepan Topal, à savoir Gagauzlar en turc et Гагау́зы / Gagaouzy en russe, provenant de la forme roumaine Găgăuzi.
Les Gagaouzes apparaissent dans l'histoire sous le nom de Gök-Oğuz au cours du XIIIe siècle dans les Balkans, autour de Serrès et de Varna. Ils pourraient être issus d'Oğuzes turcophones, mercenaires du Second Empire bulgare, qui n'ont pas été islamisés, mais sont passés du tengrisme au christianisme, peut-être en même temps que la minorité dominante de l'aristocratie proto-bulgare, en 864, ou peut-être plus tard. Les Oğuzlar, en turc « taureaux » étaient à l'origine répartis en neuf clans, les Tokuz Oğuzlar (« Neuf Oghouzes »), divisés en 24 tribus issues des six fils d'Oğuz Khān. Chacun des six fils : Kün (« Soleil »), Ay (« Lune »), Yildiz (« Étoile »), Kök ou Gök (« Ciel »), Dağ (« Montagne ») et Dengiz (« Mer »), dirigeait un groupe de quatre clans qui se référaient chacun à un totem clanique (rapace, animal sacré, nourriture particulière ou signe sacré). Les Gagaouzes se référaient au ciel d'où leur nom originel de Gök Oğuz (Oghouzes bleus ou célestes). Au cours des siècles, les autres tribus oghouzes passent de leur tengrisme ancestral au manichéisme, au nestorianisme, au bouddhisme et enfin, pour la plupart, à l'islam. On a aussi relié les Gagaouzes aux Bardariotes.
Au XIXe siècle, en 1828, le tsar russe, Alexandre Ier et le sultan ottoman, Mahmoud II font un échange de populations de part et d'autre des bouches du Danube : des Bulgares et la plupart des Gagaouzes quittent la Bulgarie encore ottomane pour venir cultiver les terres du Boudjak annexé en 1812 par l'Empire russe, à la place des Turcs et surtout des Tatars musulmans, qui y vivaient auparavant d'élevage extensif, et qui sont déplacés en Dobrogée (en bulgare « Dobroudja », en roumain « Dobrogea »), dans l'actuelle Roumanie et autour de Varna dans l'actuelle Bulgarie.
Des études ont montré que les Gagaouzes sont génétiquement plus proches des populations balkaniques que des populations turcophones du Proche-Orient et d'Asie centrale,, ce qui est cohérent avec leurs origines géographiques.
Dans les républiques socialistes soviétiques de Moldavie et d'Ukraine, les Gagaouzes n'avaient pas de territoire autonome propre, mais ils profitèrent de la dislocation de l'URSS en 1991 pour s'en proclamer un, et réclamer leur indépendance par la voix de leur leader de l'époque, Stepan Topal ; l'Ukraine nouvellement indépendante ayant menacé de les expulser des raions de Bolhrad et Taroutyne, ils y renoncèrent et depuis, la Gagaouzie n'existe qu'en Moldavie, en tant que région autonome.
Aujourd'hui, les Gagaouzes sont présents en Ukraine, et surtout en Moldavie qui regroupe 87 % d'entre eux et où ils bénéficient d'un territoire autonome et d'une représentation permanente au parlement. Dans ces pays, la plupart d'entre eux sont devenus russophones à l'époque soviétique, mais le turc gagaouze, codifié par Mihail Çakir, est toujours pratiqué et enseigné. Les Gagaouzes sont aussi présents, en nombre réduit, en Bulgarie, dans divers pays de l'ex-URSS (où ils ont été dispersés par le marché du travail) et en Turquie (émigration économique).
Le gouvernement turc, afin d'étoffer à Istanbul son « Patriarcat turc orthodoxe » qui n'a qu'une cinquantaine de fidèles, a proposé aux Gagaouzes de s'y rattacher en 1991, pour renforcer cette Église orthodoxe non-canonique, mais turcophone, rivale du Patriarcat œcuménique de Constantinople (environ 3 500 000 fidèles, dont 3 500 en Turquie). Mais Stepan Topal ayant des engagements envers la Russie, et les Gagaouzes de Bulgarie craignant d'être accusés de panturquisme, le clergé gagaouze resta fidèle aux patriarcats orthodoxes russe et bulgare.
Les Oğouzes musulmans, ou Turcomans, sont à présent connus sous le nom de Turkmènes ; d'autres, mêlés à des Tatars, se sont fondus dans le peuple Azéri, mais la plupart ont été assimilés par les Turcs de Turquie.